mardi 28 juin 2011

Joseph GERARD est mort il y a 65 ans


Saluons la mémoire du scuplteur et peintre Joseph GERARD, décédé le 28 juin 1946 à l'âge de 73 ans



                                                                        Les porteurs en 1929 - coll. privée                                                 photo J. Spitz 

                                                                                                                                                                                                                         


       

samedi 25 juin 2011

la poubelle de Maurice Pirenne (2)




"Des pensées incongrues viennent trop souvent à propos de tout et de rien m'importuner. Je les griffonne sur des bouts de papier, puis je les jette dans une boîte qui se trouve près de mon fauteuil, et une fois cela fait, je me sens soulagé : je ne suis plus qu'un roseau. J'appelle la boîte ma Poubelle."



Il ne suffit pas qu'un tableau soit sans défaut,  il faut aussi qu'il ait des qualités

                                                                                                                    (Maurice Pirenne) 

jeudi 16 juin 2011

1873, un bon cru !


Aujourd'hui Georges LE BRUN est né à Verviers voici exactement 138 ans.
C'était  le 16 juin 1873, la même année que Philippe DERCHAIN et Joseph GERARD.
Maurice PIRENNE lui est né en 1872.



Georges LE  BRUN photographié
par Edouard Wettstein le 24 décembre 1875

mardi 14 juin 2011

Georges LE BRUN, petite biographie (1)



GEORGES LE BRUN
(Verviers 1873 - Stuyvekenskerque 1914)



Georges Le Brun est né à Verviers le 16 juin 1873. Sa mère,  Emma Laplanche,  est originaire d'une famille bourgeoise de Verviers. Son père Léon est  un ingénieur montois, avide de découvertes, inventeur, amateur d'art et musicien ; il encouragera toujours les dispositions artistiques de son fils. Georges a une soeur Maria de deux ans son aînée. Cette famille aisée vit dans la belle maison Laplanche de la rue du Chatelet.


Leon Le Brun, père de GLB, vers 1868


                                                                                                                                          coll. privée
Emma Laplanche, mère de GLB, 3me à gauche, avec sa mère et ses soeurs vers 1880


GLB et sa soeur Maria en 1877 (photo Wettstein)


A l'âge de 8 ans il séjourne en Russie avec sa famille, son père y travaille pendant 2 ans. Il en gardera le goût du voyage.




Le pavillon du jardin de Mme Le Brun - Laplanche, le 15 aout 1891

A 12 ans il entre à l'athénée Thil Lorain de Verviers où il est bon élève. Il se lie d'amitié avec  Maurice Pirenne. Tous deux ne rêvent que de peinture.



Le jeune GLB croque un paysage à Bilstain le 15 juin 1890

Très vite ils sont repérés et encouragés par leur professeur de dessin Constant Simon qui leurs donne des leçons particulières d'aquarelle pendant les vacances scolaires à Sart et La Reid. Philippe Derchain aussi est de la partie. C'est ici que se forgent les destins, les trois amis seront peintres et formeront dans quelques années le noyau dur de la future école intimiste de Verviers.




Maurice Pirenne écrit ceci dans une petite plaquette éditée à l'occasion de la rétrospective G. Le Brun de 1920 : Le Brun devait avoir dans les 17 ans. Monsieur Constant Simon, professeur de dessin à l'Athénée lui avait donné quelques leçons d'aquarelle. De suite, Le Brun s'y mit avec ardeur. Son père lui avait acheté le traité de peinture à l'aquarelle de Cassagne et consciencieusement le jeune peintre le bûchait. Ce livre ne le quittait plus, il en citait de longs morceaux de mémoire, il devait en rêver. Intelligent comme il était, il en profita d'une façon étonnante, ses progrès étaient surprenants. Toutes les heures libres que laissait la classe - elle était devenue l'accessoire - étaient consacrées au seul travail important : peindre. Opiniâtre et robuste, rien ne le rebutait, ni le froid, ni le chaud. L'hiver, il mettait de l'alcool dans son eau pour qu'elle ne gelât pas et grimpait au Husquet laver des effets de neige. C'est de ce temps-là que l'été, on allait peindre à Maison-Bois... alors rendez-vous des artistes et des esthètes verviétois. 
Pirenne le décrit comme un romantique, au caractère blagueur, passionné par la vie, aimant le rare, le raffiné, fuyant le terre à terre, l'ordinaire, le bourgeois.



                                                           (coll. privées France)
Deux aquarelles de 1891 réalisées par GLB pendant les leçons de Constant Simon

Georges est aussi un sportif intrépide. A13 ans il sait nager, à 16 ans, il est inscrit au club verviétois l'Epée où il suit des cours d'escrime, de boxe française et de cor de chasse.


Pierre Follet et Georges Le Brun au Club de l'Epée de Verviers le 3 août 1890



GLB le 20 octobre 1890 (photo Wettstein)




GLB souffle à droite le 16 février 1890

 
En 1894, après avoir entamé des études de médecine à l'université de Bruxelles qu'il abandonne rapidement, il décide de se consacrer uniquement à la peinture. Grand amoureux des paysages rudes des Hautes Fagnes, il s'installe au coeur cette région reculée dans le petit village de Xhoffraix, puis dans le hameau tout proche de Longfaye. C'est ce territoire sauvage, vierge, authentique qu'il veut peindre de l'intérieur loin de la vie industrielle verviétoise et de toute influence artistique. Il s'isole, se réfugie dans une démarche de retour aux sources.


GLB en route vers Xhoffraix

Il y  vit au rythme des saisons et de la nature. Il se lie avec les paysans dont il adopte le mode de vie âpre. Il y fait la connaissance d'un personnage peu ordinaire, le curé Clément Beckman qui fonda à Xhoffraix une coopérative agricole. Le Brun vivra là-bas durant 7 ans. Il peindra ce pays avec ardeur et obstination : des paysages sévères, des intérieurs immobiles, des portraits poignants, pour réaliser au final un ensemble  d'une grande cohérence "qui sent la tourbe".



coll. Musées de Verviers



coll. privée Canada
coll. privée
    












coll. privée



coll. privée
                                                                                                                                                                  

La majorité de son oeuvre représente des paysages et des intérieurs paysans de cette région.  Quelques   intérieurs, toujours identiques, servent de décor : un personnage, une chaise, une table et un poêle, un plancher de bois et une porte d'escalier, seuls la place du personnage et l'angle de vue varient d'un tableau à l'autre. Ce "travail de série" confère à l'oeuvre une étonnante homogénité.


coll. Musées de Verviers



Son oeuvre a été associée à plusieurs courants picturaux : réalisme poétique, intimisme ou symbolisme.
Lui-même en était bien détaché, il a cherché à peindre des scènes  intimistes inspirées du quotidien, de la vie simple d'où se dégage un climat de sérénité et de recueillement.  Je voudrais , écrit-il, qu'une intense émotion de bonheur contenu flottât en effluve dans le rythme des lignes stylisées, mais simple, vraisemblables, familières, rustiques.



GLB et son lévrier dans le jardin de la maison rue du Chatelet
(fin de la première partie)



Photos des tableaux J. Spitz, sauf  mention
Tous les documents photographiques proviennent de la famille, sauf ceux indiqués "coll. privée"

vendredi 10 juin 2011

La Poubelle de Maurice Pirenne (1)





"Des pensées incongrues viennent trop souvent à propos de tout et de rien m'importuner. Je les griffonne sur des bouts de papier, puis je les jette dans une boîte qui se trouve près de mon fauteuil, et une fois cela fait, je me sens soulagé : je ne suis plus qu'un roseau. J'appelle la boîte ma Poubelle."



Un peintre connu, on sait ce que c'est.
 Mais un bon peintre ?

                                                                                                                    (Maurice Pirenne) 





mercredi 8 juin 2011

Sur les traces de Maurice Pirenne (7)





Beaucoup d'animation dans ce beau pastel à dominante bleu de
la place de Sommeleville à Verviers en 1928.
On aperçoit la chapelle Sainte-Anne dans le fond à gauche,
 l'hôtel de Biolley à droite et au centre la vierge de Sommeleville.
En complément un dessin à la plume (1927)
de la pierre d'escalier du XVIIme siècle que l'on aperçoit à droite du pastel. 



coll. privées                                                              photos J. Spitz


le soucis du détail...

(et est-ce le même chat ?)

dimanche 5 juin 2011

Sur les traces de Maurice Pirenne (6)

Cette très belle maison de style Louis XV fut construite rue du Collège à Verviers par le riche négociant en draps François Franquinet-Pirons (1671-1754). A l'époque où Pirenne a peint son pastel depuis la rue des Bouchers (aujourd'hui disparue), elle abritait l'orphelinat des filles. Elle est devenue propriété de la Ville de Verviers et a été classée en 1934.



Le pastel Orphelinat des filles de décembre 1928 

coll. privée                                                                  photos J. Spitz


mercredi 1 juin 2011

Sur les traces de Maurice Pirenne (5)


La place et l'église Saint-Remacle à Verviers







                                                                                                
coll. privée                                                                                                                        photos J. Spitz



le soucis du détail... (4,5 x 3 cm)